Nos amis les humains

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Titre: Nos amis les humains

Auteur: Bernard Werber

Année de parution: 2003

Genre: Science-fiction

 

 

 

 

 


Mon avis sur ce roman

Une histoire courte avec deux personnages coincés dans une cage en verre…J’ai vite lu “Nos amis les humains” de Bernard Werber, et mon opinion est partagée.

Raoul Méliès, un scientifique pour un laboratoire de cosmétique, est enfermé en compagnie de Samantha Baldini, dompteuse de tigres. Ils n’ont aucune idée de ce qu’ils font entre ces parois de verre, mais ils réalisent aussitôt qu’ils sont les derniers humains de l’univers. Un dilemme se pose alors: vont-ils sauver l’humanité ?

Cette oeuvre de Werber est une pièce de théâtre; on y trouve donc beaucoup de dialogues. J’ai apprécié le rythme rapide, avec un style simple qui donne envie de continuer. L’histoire ne comporte qu’une centaine de pages, et ça se lit vite.

Cependant, niveau personnages, je les ai trouvés plutôt stéréotypés. L’un est du style calme et analytique, l’autre déborde d’énergie. De ce fait, ils sont assez prévisibles tout au long de la pièce. J’ai eu l’impression de faire face à deux points de vue, plutôt qu’à deux personnages ayant une panoplie d’émotions. C’est pourquoi certaines scènes ne m’ont pas semblé réalistes, côté dialogue.

On retrouve le style de Werber, qui expose souvent le thème de l’humanité. Mais il y a surtout cette problématique qui refait surface: peut-on sauver le monde ? Peut-être que si je n’avais pas lu “Le Papillon des Étoiles” (un roman du même auteur), j’aurais eu plus d’intérêt pour l’intrigue. Seul problème, l’histoire m’a fait penser à cet autre roman, et le suspense ne m’a pas semblé agitant. Toutefois, certaines idées de l’auteur apportent toujours une dose de réflexion, notamment sur la philosophie éthique de l’homme: est-il bon ou mauvais ?

Le Papillon des Étoiles

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Titre: Le Papillon des Étoiles

Auteur: Bernard Werber:

Année de parution: 2006

Genre: Science-fiction / Philosophie

 

 

 


Avis sur le roman

Le Papillon des Étoiles” de Bernard Werber est un titre bien poétique…mais de quoi peut-il bien parler ? J’ai surtout été attirée par le slogan sur la couverture: “Le Dernier Espoir, c’est la Fuite”.

Tout commence par Yves Kramer, un inventeur étourdi qui cause un accident avec sa voiture…et blesse grièvement Élisabeth Mallory, une célèbre navigatrice. Plus tard, il a un projet fou consistant à embarquer des milliers de passagers dans un voilier solaire. Sa mission ? Fuir. Dire adieu à la Terre natale, faute de misère et de violence causées par les générations humaines.

Le concept est original: voyager dans un vaisseau pendant des milliers d’années, c’est bien futuriste, tout ça. Mais il faut encore penser à tous les problèmes qui s’ensuivent. Au début, j’ai cru que ce roman serait purement scientifique. Mais c’est vers le milieu que l’on plonge dans une philosophie de la condition humaine; l’intrigue y est donc plus forte. L’auteur envoie des dilemmes, des doutes, des réflexions sur le bien et le mal. Ce sont ces méditations qui m’ont incitée à poursuivre le roman jusqu’au bout.

Le style d’écriture est léger. Les chapitres sont courts et se suivent comme des listes. J’ai apprécié le rythme, tout d’abord lent avec la construction du vaisseau, puis s’accélérant de plus en plus pour faire augmenter le suspense. On acquiert de nouvelles connaissances, sans que le contenu scientifique soit trop lourd et perturbe la narration. J’ai trouvé la narration plutôt formelle au passé simple; les actions sont bien décrites, mais on ne peut pas vraiment pénétrer dans la peau des personnages.

Justement, concernant les personnages, je les ai trouvés “distants”. Le point est plus centré sur la psychologie de la société que sur celle des protagonistes. De ce fait, je n’ai pas su trouver un grand attachement pour eux; à part leurs maniérismes et leurs traits physiques, j’ai trouvé que leur manière de penser se ressemblait.

Concernant l’environnement, il est décrit avec une grande précision, et ça fait rêver. C’est à la fois irréel, et pourtant très proche de notre entourage; la nature, les arbres, les lacs, les animaux, la société humaine. Tout cela, mais dans un vaisseau qui circule à la vitesse de la lumière. Une vie utopique, loin des atrocités que connaît la Terre. Ça me donne envie d’imaginer à une ère où les gens n’ont plus de haine et de peur. Mais bien sûr, l’intrigue réside dans la psychologie humaine et c’est cela qui rend le roman dramatisant. Dans le bon sens.

Si vous cherchez un roman de science-fiction léger avec une philosophie lourde de sens, “Le Papillon des Étoiles” vous conviendra peut-être. Pour ma part j’ai beaucoup apprécié, sauf pour les personnages que j’ai trouvé un peu banals. Attendez-vous à être surpris par l’intrigue…le voyage est un rêve utopique, mais la pureté des habitants pourra-t-elle perdurer ?

Le Miroir de Cassandre

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Titre: Le Miroir de Cassandre

Auteur: Bernard Werber:

Année de parution: 2009

Genre: Science-fiction / Philosophie

 


Avis sur le roman 

Peut-on voir le futur ? C’est la première question adressée dans “Le Miroir de Cassandre”, de Bernard Werber. Un roman pour ceux qui recherchent un lien entre l’avenir et la spiritualité.

Cassandre est une jeune fille avec un don particulier: celui de prévoir les futures attaques terroristes. Mais bien sûr, personne ne la croit. Un jour, elle décide de fuguer et se rend dans un dépotoir, où elle fera la connaissance de quatre clochards. Pourra-t-elle les convaincre de sauver l’humanité ? De plus, parviendra-t-elle à trouver qui elle est ? N’ayant aucun souvenir de son passé, elle décide d’enquêter sur sa mystérieuse famille.

La première chose qui m’a frappée dans ce roman, c’est l’originalité des personnages. Tous. Inutile de préciser que Cassandre est une visionnaire hors-norme. Mais c’est fascinant de voir des clochards devenir les super-héros de l’intrigue. Au début, ils semblent grossiers et méfiants, mais leurs petites manies les rendent attachants au fil des pages. J’ai vraiment aimé le passage où chacun raconte son passé: c’est ironique, car on a plus tendance à se focaliser sur le statut actuel des gens, que sur leur vie antérieure. Qui plus est, des “exclus de la société”.

Le narrateur du roman est externe, mais on retrouve aussi la voix de Cassandre dans plusieurs passages. Je trouve que ça rend le style plus léger. De plus, j’ai eu plus de facilité à avoir de l’empathie pour le personnage principal. Plusieurs scènes se déroulent également dans ses rêves. Le contenu est assez spirituel, et dévoile des messages philosophiques sur le futur, et de ce que la société en fait. Mais je les ai parfois trouvé un peu longues, contrairement aux scènes d’action, qui elles, se défilent à un rythme trépidant avec du suspense.

On retrouve divers environnements de Paris. D’un côté, les grandes surfaces telles que le métro ou la bibliothèque. De l’autre, des endroits paumés au milieu de nulle part, comme le dépotoir où résident les clochards. J’ai trouvé marrant la façon dont les personnages principaux sont mal acceptés en ville, ce qui est tristement une réalité dans la vie quotidienne. D’autre part, j’admire la précision dans laquelle l’auteur décrit le dépotoir: malodorant au possible, avec des montagnes de déchets et des bestioles dégoûtantes…paradoxalement, l’endroit a son petit charme avec la liberté des habitants. Liberté qu’on ne trouve pas en plein centre-ville de la capitale.

Mais ma plus grande appréciation se dirige envers le message: cette histoire veut faire réfléchir. Sur nous-mêmes, sur la société, sur le temps actuel et de ce qu’on en fait. À plusieurs reprises me suis-je arrêtée pour méditer sur la vie; ah tiens, je n’avais pas pensé à un futur comme ça !

Je pense que ce livre peut faire changer de perspective, de manière plus optimiste. Les nombreux passages spirituels m’ont aussi intéressée.

Finalement, ce roman va me pousser à lire d’autres du même auteur. “Le Miroir de Cassandre” n’est visiblement pas le favori des lecteurs habituels, qui le jugent redondant par rapport aux autres oeuvres que Werber a écrites. Je devrais donc me plonger dans ses autres romans pour me faire une idée. Mais pour ceux qui s’intéressent à la philosophie fiction, voici un bon exemple pour commencer.